Du Pré de Saint-Maur

Cette famille francilienne d’originaire briarde est citée dès la fin du xive siècle et produisit des hommes de loi parisiens dès le xve siècle. Elle fut anoblie en 1417 par la charge d’échevin de Paris avec Jean Dupré, valet de chambre du duc de Berry, puis dérogea avec Guillaume, dont les fils formèrent au xve siècle trois branches, dont les deux aînées, de Cossigny et de La Motte de Cossigny, s’éteignirent au xviie siècle.

La branche benjamine seule survivante, à nouveau anoblie par charge en 1513, acquit la seigneur de Saint-Maur à Féricy (Seine-et-Marne) et fut maintenue noble en 1668 et 1699 puis en 1757. Elle produisit plusieurs lignées de trois légionnaires consécutifs, descendant toutes d’un premier légionnaire : Georges (1769 – 1860), garde du corps du roi et sous-lieutenant de cavalerie au régiment royal étranger, émigré à l’armée de Condé, puis maire d’Argent-sur-Sauldre et conseiller général du Cher.

Un puîné, Jules (1813 – 1877), s’installa en Algérie, devint président du conseil général d’Oran, vice-président du Conseil supérieur de l’Algérie, et chevalier de la Légion d’honneur et du Saint-Sépulcre. Il eut deux fils saint-cyriens, officiers de cavalerie et 3e légionnaires : Louis (1849 – 1943), général de brigade et commandeur de la Légion d’honneur, dont la descendance est tombée en quenouille, et Henri (1850 – 1903), chef d’escadrons et chevalier de la Légion d’honneur, dont la descendance s’est éteinte.

Le benjamin, Édouard (1815 – 1879), engendra René (1846 – 1919), zouave pontifical puis capitaine de la garde nationale mobile de la Nièvre, et chevalier de la Légion d’honneur. Celui-ci eut deux fils officiers et légionnaires : Charles (1876 – 1946), capitaine au 28e dragons, et Richard (1891 – 1973), lieutenant au 22e bataillon de chasseurs alpins, dont le second eut un fils légionnaire : Pierre (1923), résistant, ingénieur conseil et exploitant agricole, père de notre confrère Olivier (AHH 798), nouvel administrateur de l’AHH.

Armes

Parti, au premier d’azur à la bande d’or chargée de trois cosses de pois de sinople (Cossigny ; armes parlantes), au second d’argent à la fasce de sinople accompagnée de trois trèfles du même (Du Pré ; armes parlantes), avec la devise perire potest timere nescit, « il peut périr, il ne connaît pas la crainte ».

Bulletin de l’AHH, n° 56, 2014.