Cette très ancienne famille de notables et propriétaires terriens du comté d’Angus en Écosse détient depuis le milieu du XVIIe siècle la terre de Clocksbriggs.
David Dickson (1811 – 1869), époux d’Elisabeth Lindsay, exporta clandestinement en France les premiers métiers à filer le jute et créa une usine à Dunkerque dont le développement rapide et les réalisations sociales exceptionnelles furent remarqués par le roi Louis-Philippe et l’empereur Napoléon III. Il collabora à la préparation du traité d’alliance économique de 1860 avec la Grande-Bretagne. À titre étranger, il fut fait chevalier de la Légion d’honneur en 1856, puis officier en 1863.
Son fils, David Dickson, propriétaire à Clairmarais (Pas-de-Calais) et directeur de l’École d’agriculture du Pas-de-Calais à Berthonval, fut fait chevalier de la Légion d’honneur en 1900. Il avait participé à la guerre de 1870 comme officier d’ordonnance d’un général.
Georges Alexandre Dickson, son fils (1873 – 1938), médecin-colonel, fut fait chevalier de la Légion d’honneur pour faits de guerre en 1915, puis officier en 1920, et commandeur en 1932. Il était titulaire de 5 citations dont 2 à l’ordre de la division. Il avait également reçu la médaille de courage et de dévouement.
Il eut trois fils :
- Jean Georges David Dickson, médecin général, né en 1905. Il participa en 1940 aux opérations de la lre armée en Belgique et à Dunkerque. Il fut fait chevalier de la Légion d’honneur en Indochine (1952) comme directeur du service de santé des forces du Cambodge, puis officier en 1965 ;
- Marcel Dickson (1908 – 1932) ancien élève de l’École des chartes, archiviste paléographe au ministère des Affaires étrangères ;
- Georges Jean Marie Dickson, né en 1915, diplômé de l’École des sciences politiques, administrateur civil au ministère de l’Économie et des Finances, puis contrôleur d’État, fut fait chevalier de la Légion d’honneur en 1963. Chevalier de l’ordre du Mérite, titulaire de plusieurs décorations étrangères et en particulier de l’ordre du British-Empire, il est président de l’association franco-écossaise qui œuvre pour le maintien et le développement des liens ancestraux entre la France et l’Écosse.
On peut citer aussi plusieurs collatéraux décorés de la Légion d’honneur : à titre étranger, le colonel Maurice Rhynd Dickson, chevalier puis officier en 1919 ; et le capitaine Robert Dickson, frère du médecin-colonel Georges Dickson, mort pour la France en 1915, chevalier de la Légion d’honneur.
Armes
Coupé, au premier d’azur, chargé d’une merlette d’or accostée de deux molettes d’argent, au chef d’or chargé de trois pals de gueules, au franc-canton dextre d’hermines chargé de la décoration entière de la Légion d’honneur au naturel, au second d’argent chargé d’un vaisseau toutes voiles dehors nageant sur une mer de sinople et accosté d’une gerbe à dextre et d’un chardon à senestre, le tout au naturel. Heaume taré de profil. Lambrequins et bourrelet d’azur et d’argent. Devise : Fortes fortuna juvat (certificat du roi d’armes d’Écosse : 1893 sur immatriculation de 1856).
Nota : Le franc-canton portant la « décoration » de la Légion d’honneur introduit par le roi d’armes d’Écosse dans ce blason écossais est particulièrement typique de la considération héraldique dont jouit la Légion d’honneur en Grande-Bretagne).
Bulletin de l’AHH, n° 27, 1985.